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  • bernardrenaud

La charnière C0/C1/C2


La charnière occipito-atloïdo-axoïdienne

C0/C1/C2




Un peu d’anatomie…


C’est un complexe articulaire entre la tête et la colonne vertébrale :

Constitué de l’occiput, c’est à dire l’arrière du crâne.

De la première vertèbre cervicale, C1, l’atlas.

De la deuxième vertèbre cervicale, C2, l’axis.


De tout un cortège de petits muscles destinés à contrôler ces articulations.

…et de physiologie.


L’articulation entre la tête et les deux premières cervicales est dotée d’une physiologie particulière qui détermine le bon fonctionnement de la colonne vertébrale : C’est une clef pour toute la physiologie rachidienne.

La boule crânienne repose par l’intermédiaire de l’occiput, C0, sur la première vertèbre cervicale, C1 l’atlas, qui est un anneau, et celle-ci s’articule avec la deuxième vertèbre cervicale, C2 l’axis.



Ce dispositif permet de séquencer les mouvements : La flexion/extension, le « petit oui », se passe au niveau de C0/C1, et les rotations, le « petit non » se réalisent au niveau de C1/C2.

Ces mouvements sont contrôlés par un ensemble de petits muscles très précis qui ajustent les mouvements de ces trois structures de manière à ce que les trous, occipital et du canal rachidien, où passent le bulbe et la moelle épinière, soient toujours superposés et que les mouvements ne soient pas dangereux pour les tissus nerveux.

En quoi est-elle si importante ?


Il s’agit d’une clef pour la physiologie de la colonne toute entière, dans la mesure où son bon fonctionnement détermine une physiologie correcte pour l’ensemble du rachis. Lors de traumatismes comme les coups du lapin ou wiplash (coup de fouet en anglais, qui illustre bien le traumatisme sur l’ensemble de la colonne), la statique vertébrale et la gestion de la bipèdie en est grandement altérée.

La gestion de la bipèdie, unique chez l’homme puisqu’aucun mammifère ne se tient sur ses deux pattes de derrière en permanence, est gouvernée par cette charnière si particulière. Le rebond au sol des forces de la pesanteur ne se fait correctement que si la tête est bien placée sur l’atlas ce qui permet un bon placement de l’axe entre les deux mastoïdes (où se situe l’oreille interne) qui encadrent l’occiput dans sa partie antérieure. Ainsi, le bon modèle de la gestion de la bipèdie par la colonne vertébrale n’est pas celui de la pile d’assiettes qui illustre l’empilement des vertèbres reposant sur le sacrum, mais celui du ballon d’hélium, où le tête est le ballon, la colonne, le fil qui retient le ballon, et le sacrum, la main de l’enfant qui tient cette ficelle. Nous ne sommes pas posés sur notre bassin, ni sur nos pieds, mais suspendus sous notre tête.


Conséquences pour un ostéopathe.


On le comprend, l’intégrité de cette charnière C0/C1/C2 est une préoccupation majeure dans tout traitement ostéopathique. La bonne physiologie de ce complexe articulaire permet le mouvement de toute la colonne vertébrale en garantissant la cohérence de l’axe crânio-sacré.



Car, si l’ostéopathe analyse la mobilité de cette charnière de façon précise, il considère la colonne vertébrale dans son ensemble comme une seule unité et il convient, une fois les lésions éventuelles normalisées, la mobilité retrouvée au niveau segmentaire, de la réintégrer dans une mobilité rachidienne globale et cohérente sur cet axe crânio-sacré.



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